Ah les hommes de Nataly

Ah les hommes !

Déjà toute petite ma maman me disait,
"Ma fille les hommes sont des obsédés,
Tes jambes jamais ne faudra les écarter."
Quand sur la moto d'un homme je suis montée,
Dans les rayons les pieds me suis coincés !

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

Quand à la primaire, une année,
De ce petit blond amoureuse j'étais.
Dans l'arbre son ballon était pigé,
Pour l'épater je suis montée,
Par la culotte, suis resté accrochée !

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

Au collège, sur le palier, puni lui et moi, on était.
La porte de l'étage d'en bas s'ouvrait,
La tête entre les barreaux pour voir, j'ai glissé,
Le proviseur alors arrivait,
Par mes oreilles coincée je suis restée !

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

Au lycée avant l'été,
Au bal il m'avait invité.
Il était brun et très musclé.
De talons hauts j'étais parée.
Devant tout le monde, me suis vautrée !

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

A la fac, de mon prof d'histoire amoureuse j'étais,
Il était un dieu grec incarné,
De lui, je voulais être remarquée,
Un grand discours j'avais préparé.
Sur mon bureau, mon appareil dentaire est tombé.

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

Pour mon premier emploi j'allais,
Dans les yeux de ce patron me suis noyée.
Me présenter alors il fallait.
J'ai bafouillé et bégayé,
A d'autres portes, ai dû aller sonner.

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

Il était beau et il chantait,
Il dessinait et même sculptait,
Dans ses bras me suis jetée.
L'œuvre de sa vie, alors, il me promet,
Pour sûr, il m'a fait un bébé !

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

Pendant longtemps tyrannisée,
Un jour enfin je l'ai quitté,
Pour un grand blond, me serait damnée,
Unique, il disait que j'étais,
Pourtant c'est dans les bras de deux filles que je l'ai trouvé.

Ah la la les hommes !
Je suis une vraie pomme !
Toujours pour les séduire,
Je ferai le pire !

De longues années trop longtemps j'ai cherché,
Jamais le bon n'ai trouvé,
Ma mère au fond raison avait,
L'homme que des ennuis me fait.
Alors vers les dames, aujourd'hui j'vais me tourner !

Ah la la les femmes !
Il n'y a plus de drame !
Toujours le sourire,
Pour le meilleur et pour le pire !

Très joli texte qui fleure bon une certaine auto-dérision :-).

Ta chute m'a inspiré en mon for intérieur quelques mots qui en sont sortis pour se déverser tels quels (à prendre au second degré ;o, si ce n'est plus) :

« Oh, mais, quelle idée ?!
De changer ainsi ses affinités...

Difficile d'aimer et d'être aimé,
De trouver sa moitié
Dans un océan où l'on est noyé.
Tant de gens se passent à côté
Sans savoir qu'ils pourraient s'accorder
Et vivent une vie bien esseulée.
Alors pourquoi pas virer de bord
Et trouver un peu de réconfort ?

Oh, mais, quelle idée ?!
De changer ainsi ses affinités...

On se trompe dans les généralités,
Chuis sûr que c'est tout aussi compliqué
De se tourner vers qui nous connaît.
Quand on désire ardemment se partager,
Faire de la route main dans la main,
Se tourner juste vers un sourire au loin
Où une langue de vipère peut se cacher
Fait aussi, si mauvaise étoile, très mal à l'arrivée.

Il faut aimer d'affinité et non de praticité...
Me murmurent bien fort les cieux...

Oh, mais, quelle idée ?!
d'être si réac' et si vieux jeux ?...

Bah, oui, des idées,
J'en ai à revendre !
En vers, en prose, t'en veux ?!
Avec des cendres
Je peux t'étoiler les cieux !

M'enfin, sinon... bien des femmes, des fois sans savoir, m'ont blessé,
Dois-je pour autant vers tes hommes me tourner ?
J'ai comme un doute gros comme une planète !
Qui ne peut tenir plus longtemps dans ma ptite tête ! »

Excellent Missieu Pascal !!
Une belle réponse à mon texte !


Sinon tu as bien raison, mon texte fleure l'auto-dérision, car effectivement certaines scènes de mon textes sont réelles.

Merci à vous deux. Les deux textes sont excellents.

Très bel accrochage de Pascal sur la branche de Nataly.

Mici

Nataly>Même la chute / fin est réelle ? :D