Etre mère à travers une autre de Emilie

Un jour cousine tu m'as appris que tu allais être maman. Quelle joie, quel bonheur. Et pourtant pour moi quelle tristesse. J'aurai du me réjouir en apprenant la nouvelle mais non je me suis effondrée en larmes. Cette naissance me rappelait à la dure réalité. Je n'aurais jamais d'enfant à moi.



Nous étions si loin l'une de l'autre, toi dans l'Est moi dans le Sud, à des années lumières l'une de l'autre mais si proche par le coeur. Jour après jour pendant neuf mois, j'avais l'impression d'être toi. J'avais l'impression de voir s'arrondir mon ventre, d'avoir les mêmes nausées que toi, les mêmes envies aussi. Chaque jour j'avais la sensation d'être toi. Puis un jour tu m'as appeler, tu m'as dit : ça y est elle est née, elle s'appellera Marie.



Le jour même de ton accouchement tu m'as envoyé des photos comme si tu voulais que je me sente encore plus près de vous. Mais voir cette petite fille a été un déchirement encore plus douloureux pour moi, je ne pourrais jamais tenir d'enfant à moi dans mes bras.



Puis un jour, tu es venu nous voir, avec ta petite dans les bras, enfin j'ai pu la prendre la cajoler, la câliner. Mais ce dont je ne me doutais pas, c'était que ce moment de bonheur allait être le dernier moment que nous allions passer ensemble.



Petite Marie dans mes bras tu es bien, tu t'es endormie paisible, tranquille.



Malheureusement tu ne t'es jamais réveillée, tu m'as laissée seule là, au milieu de ce monde si cruel. Comment vais-je faire moi maintenant pour vivre seule ? A qui vais-je donner tout l'amour qui est au fond de mon cœur et qui bouillonne chaque jour en espérant te revoir.



Depuis que tu es partie Petite Marie ma vie n'est plus la même, je sais qu'à travers toi, j'ai su ce que c'était d'être mère, et aujourd'hui je sais que je ne le saurais jamais ! Adieu Petite Marie et merci pour le bonheur que tu m'as donnée : être mère pour quelques heures, quelques instants. Tu es là, dans mon coeur je ne t'oublierais jamais.



Je t'aime comme si j'avais été ta maman.

tout est triste chez toi emilie ,jais l impression que tu te renferme vers toi même est ça me fait peur pour toi !!
tu trouveras un chéri qui te donneras tout l amour que tu a besoin car tu le mérite

Je comprends ce que tu ressens Emilie, depuis toute petite, ma mère me disait qu'il y avait la possibilité que je ne vive pas plus que 18 ans, et que si je dépassais cet âge, il est probable que je ne puisse pas être maman.
J'ai grandi avec l'amour des enfants par avance, j'avais 7 ans mais déjà je cajolais tous les bébés et enfant que je croisais et ainsi toute ma jeunesse.
Puis à 18 ans, j'étais vivante, vivante et amoureuse, et je révais donc d'avoir des enfants, mais j'avais cet épée de Damoclès...
Si bien que quand mon amoureux m'a demandé de lui faire un enfant, j'étais ravie, et chaque mois, quand mes règles arrivaient c'étaient un désespoir, chaque fois, l'impression que je n'étais pas fertile, comme l'avait prédis ma mère.
Quand Océane est née, cela à été mon plus grand bonheur !
Puis nous nous sommes séparés avec le papa d'Océane, je suis restée trop longtemps sans rencontrer d'homme qui méritaient d'avoir un enfant.
Quand je l'ai rencontré, cet homme était plus âgé que moi, et il était difficile d'envisager d'avoir un enfant ensemble, et là, j'ai ressenti à nouveau ce sentiment... Je ne serais plus jamais mère à nouveau, et même si je l'avais déjà été, ne plus l'être me désespérais.
Je tombais en dépression... Et j'ai eu la chance de rencontrer Sébastien, qui m'a fait un beau bébé !
Tout cela m'a appris qu'il ne faut pas désespérer, ne pas croire les prédictions, ne pas s'entérrer dans son marasme, mais voir que le bon côté des choses.

Très beau texte Emilie. Je trouve que tu un talent pour l'écriture. Moi je suis déjà maman mais je peux te dire que j'ai longtemps cru (comme NAt) pour des raisons différentes que je ne le serais jamais.

Durant toute mon enfance, j'ai toujours pensé que je ne me marierai pas et voilà un jour j'ai rencontré Jeanjean et nous nous sommes mariés et maintenant on a deux magnifiques enfants.

Comme quoi il ne faut pas désespérer, tu rencontreras un homme qui t'aimeras profondément comme tu le mérites. Ne perds pas espoir.

Je sais que la vie n'est pas simple mais raison de plus pour se battre et profiter des joies qu'elle peut procurer.

Tu as eu du courage car ce que tu as vécu dans cette histoire est très triste et surtout dramatique. Personnellement, j'aurais été traumatisé également car la perte d'un enfant c'est dramatique encore en plus dans tes bras. Courage à toi et dis toi que du Paradis la petite Marie te regarde...

J'ai eu la chance de travailler dans une association humanitaire, j'ai eu la chance de voir des tas d'enfants. De part mes petits spectacles de théâtre. Et chaque année je me suis attachée à un ou deux enfants. Quand j'ai quitter le bénévolat pour raison de santé j'ai eu énormément de peine et j'ai compris que je ne devais plus m'attacher autant à un enfant. Marie est partie il y a un an et depuis je ne me suis plus jamais attaché à aucun autre.
J'ai pris un peu de recul face à cette idée d'avoir des enfants je ne sais pas pourquoi peut être que cela reviendra un jour mais pour le moment je préfère m'occuper un peu de moi et de ma santé qui n'est pas des meilleurs. L'écriture m'aide énormément à trouver le chemin que je n'ai peut être pas trouver auprès des soignants et des médecins. En fait l'écriture est pour moi plus qu'une passion c'est une thérapie pour ne pas sombrer. Voilà pourquoi par moments mes textes sont peut être plus noir, quand tout va mal ! et merci pour tout