Née en 1978 à Paris dans le XIVe arrondissement,
Camille Dalmais baigne très tôt dans la chanson. Son père est musicien mais écrit aussi quelques textes. Initiée à la danse classique à l’âge de 7 ans, elle poursuit son enseignement pendant 10 ans. A 7 ans, elle est fascinée par la scène après un concert de
Ray Charles dans les arènes de Nîmes. Déjà, elle s’imagine danseuse, comédienne, chanteuse, quelque part entre ces passions pour la bossa et les comédies musicales américaines. Pourtant, elle n’imagine pas son apprentissage dans une école mais plutôt comme une démarche personnelle, instinctive et autodidacte. Elle chante pour la première fois lors d’un mariage, à 16 ans. La chanson s’appelle "Un homme déserté", écrite en partie avec des amis.
Mais les études d’abord. Après l'obtention d’une licence de Lettres au Lycée Henri IV à Paris, elle passe le concours de Normale-Sup Saint-Cloud. Elle obtient ensuite le diplôme de Sciences Po (dont l’administration valide l’enregistrement de son disque "Sac de filles" comme stage de fin d’études.) Si "Un homme déserté" jette les bases de son style, amour des mots et influences soul des année 70, folk des années 60, la chanson a surtout fait office de déclic. Passionnée, elle prend des cours de chant et rôde son répertoire au sein de clubs de jazz parisiens, musiciens à l’appui (avec déjà le guitariste Sébastien Martel.) Elle est ensuite repérée dans les choeurs de
Jean-Louis Murat lors d'une émission de télévision.
Première maquette
En 2001, plus qu’une apparition dans le film d’
Antoine de Caunes, "Les morsures de l’aube", elle participe à la bande originale du film avec le titre "La vie la nuit". Pendant ce temps, sa maquette quatre titres dépouillée (guitare, piano, voix) circule. Aidée par une éditrice, elle est rapidement signée par le label Source, filiale de Virgin.
Auteur-compositeur-interprète, son premier album "Le sac de filles", sort en 2002.
Camille a 24 ans. Pensé au départ comme un disque folk dépouillé enregistré live, l’idée se concrétise avec
Jacques Ehahart (producteur du "Jardin d’hiver" d’Henri Salvador). Le musicien de jazz
Magik Malik vient poser quelques airs de flûte sur certains titres. Deux simples sont extraits de ce premier album "Le sac des filles" et "Demeure d’un ciel"
. L’album s’écoule à plus de 30.000 exemplaires et rencontre un succès d'estime. Séduit par la chanson "Paris",
Stéphane Sednaoui (star du clip, complice régulier de Madonna) contacte la maison de disques pour réaliser le clip, acceptant un cachet moindre.
La même année,
Camille pose sa voix sur "Nicole" et "Geneviève", deux morceaux du disque "Les pétroleuses", projet initié par
Marc Collin, producteur virtuose de l’électronica parisienne (Ollano, Volga Selection et initiateur du projet Nouvelle Vague).
En 2003, elle partage pendant cinq jours l’affiche de L’Européen à Paris avec Roméo, autre chanteur à textes, du 28 janvier au 1er février. Accompagnée par un ensemble piano, guitare, contrebasse, batterie.
Boulimique en musique, elle est en duo avec le chanteur
Marka, dans "Avant après" tiré de l’album de "L’Etat c’est moi"
, co-écrit le titre "Seeing is believing" sur le premier disque des français électro Scratch Massive
. En décembre,
Jean-Louis Murat rentre en studio pour un nouvel enregistrement qui figure uniquement sur le DVD "Parfum d’acacia au jardin".
Camille, qui assurait déjà une partie des choeurs de "Lilith"("le chef des choeurs" selon Murat) sorti la même année, appose ses accents soul ou rythm’n’blues.
2004,
Camille est de nouveau aux choeurs sur "Langage oublié" de
Gérard Manset, sorti en mars. Le 25 paraît l’album, "Ragalet"
, de son comparse
Sébastien Martel, pour lequel elle chante les titres "Ragalet"et "Dumb VF"
. Nouvelle vagueEn avril, elle participe à l’aventure Nouvelle Vague
, avec sept autres chanteuses, soit un recueil lancé par
Marc Collin et
Olivier Libaux. Figurent au répertoire du collectif, des relectures bossa-nova de quelques grands titres new wave, des reprises de
Joy Division, The Clash, The Cure...
Camille chante en anglais, une reprise des Dead Kennedys "Too drunk to fuck"et "In a manner of speaking"de Tuxedomoon, "Guns of Brixton"des Clash et "Making plans for Nigel" de XTC, et fait partie de la tournée européenne.
Sur l’album "Superdiscount 2"d’Etienne de Crécy, elle interprète la chanson "Someone like you", co-écrite avec lui. Elle chante aussi sur l'album de Oomiaq, musicien-compositeur-illustrateur et celui de
Franck Monnet. Début 2005, elle signe aussi un texte, "Caméra dans le cœur" sur le cinquième album de Lokua Kanza, "Plus vivant".
2005 : "Le fil"
Mais ce début d’année 2005 est avant tout marqué par son second disque "Le fil". Flirtant avec le concept-album, le titre fait référence à la note
si filée du premier au dernier morceau. Entourée de Sly (human beat-box, aussi dans Saïan Supa Crew),
Martin Gamet à la contrebasse, et
Madjiker (Matthew Ker, aux machines et à l’accordéon), sa musique évolue dans un univers d’influences africaines, américaines…
Camille interprète ses textes avec force et passion. L'humour est parfois féroce, le propos profond. Le premier simple s'intitule "Ta douleur". L'album entre à la douzième place des ventes, la semaine de sa sortie le 15 février. En septembre 2005, "Le fil" dépasse le chiffre de 150.000 exemplaires vendus.
Mais c'est sur scène que la jeune femme montre son véritable talent. La folie douce s'empare alors de
Camille et de ses musiciens, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui découvrent là une mise en scène originale. Elle se produit pendant plusieurs mois sur les scènes françaises (une centaine de dates), avec notamment des apparitions remarquées au Printemps de Bourges et aux Francofolies, mais aussi européennes. On la voit en Israël et à Montréal. Elle se produit plusieurs fois au cours de l'année 2005 à Paris, dans des salles comme le Théâtre des Blancs-Manteaux (du 2 au 19 mars), le Café de la Danse (du 14 au 16 juin) ou le Trianon.
La jeune femme reçoit en novembre le Prix Constantin qui récompense chaque année, un jeune talent.
Véritable phénomène de la chanson française,
Camille se voit remettre le 4 mars 2006 deux Victoires de la Musique : une pour "le Fil" consacré Album révélation de l’année et une autre comme Groupe ou artiste Révélation scène de l’année.
Quelques jours plus tard, sort un "Live au Trianon" enregistré dans la petite salle parisienne les 17 et 18 octobre de l'année précédente.
Camille se produit une nouvelle fois à guichets fermés dans la capitale française, du 29 au 31 mars 2006 au Cirque d'Hiver. Elle part ensuite sur les routes internationales : Amérique latine d'abord, puis Europe et Amérique du Nord.
En juin 2006, l'album "Le Fil" sort aux Etats-Unis et en Angleterre. A l'été, la diva entame le tournage d’"Ava", premier film
d'Olivier Lecot. Elle y joue le rôle d’une jeune fille un peu spéciale qui débarque dans la vie d’un séducteur. En septembre, la chanteuse figure sur l'album de Sébastien Martel, "Coitry". Elle se produit d'ailleurs à ses côtés le 5 septembre, au Théâtre du Rond Point, à Paris, à l'occasion du "Concert en Blanc - Solidarité Liban". Les profits sont reversés à la Croix Rouge Libanaise. Le 5 octobre, elle monte sur les planches du Shepherds Bush Empire de Londres.
2007 : Chants sacrés
En 2007,
Camille prête sa voix à Colette, héroïne du film d'animation des studios Pixar "Ratatouille". Elle interprète aussi la chanson du générique, "Le Festin". Mais cette année-là, elle tisse surtout un nouveau projet, très spirituel : reprendre le compositeur britannique
Benjamin Britten (ndlr:
lol ) et différents chants religieux dans les églises.
Pendant plusieurs semaines, elle s'attèle au "Ceremony of Carols" écrit par Britten en 1942, afin de l'interpréter de la façon la plus juste qui soit. Puis la chanteuse agrège à sa manière, sous le titre "God is Sound", une série de chants chrétien, juif, soufi algérien, taoïste… Elle présente le fruit de son travail au public pour la première fois en juin 2007, à l'église Saint-Eustache, à Paris. Accompagnée des chanteuses
Indi Kaur et
Julia Sarr et du guitariste Sébastien Martel pour la première partie, a cappella pour la deuxième. L'aventure se poursuit tout l'été, cet audacieux spectacle s'exportant dans d'autres villes de France.