Dans les
années 1970, il participe en tant que
choriste à la
comédie musicale La Révolution française, puis aux concerts de
Patrick Juvet.
Ce dernier lui offre sa chance en le laissant enregistrer une chanson sur un de ses albums. Cela lui permet d'être remarqué par
Léo Missir, directeur artistique chez
Barclay avec lequel il noue un lien très fort.
Ses deux premiers albums
De vous à elle en passant par moi (1975) et
Les aventures de Simon et Gunther... (1977) (qui parle de deux frères qui vivent au moment du
mur de Berlin) ne rencontrent pas le succès.
Seul le 45 tours extrait de l'album
Les aventures de Simon et Gunther..., « Lady Marlène » (sur lequel figure un autre titre,
La Porte est close), rencontre un succès d'estime.
Le troisième album, intitulé
Le Chanteur (1978), sur lequel figure la chanson éponyme, le fait connaitre du grand public.
Ébloui par la voix de Daniel Balavoine qu'il découvre lors son interprétation télévisée de « Lady Marlène » (1977),
Michel Bergerreconnait immédiatement en lui le surdoué qu'il lui faut pour jouer le rôle de « Johnny Rockfort » dans l'opéra-rock qu'il projette de monter avec
Luc Plamondon,
Starmania (1978). Cette participation accroit davantage sa notoriété, avec une image un peu voyou avec « Quand on arrive en ville », et pleine de
tendresse avec « SOS d'un terrien en détresse », chanson très technique que Michel Berger a spécialement composée pour lui, alors le seul à pouvoir l'interpréter. C'est également le début d'une grande amitié pour le trio Daniel Balavoine -
Michel Berger -
France Gall.
Balavoine enchaîne les tubes et son talent créatif, sa voix haut perchée et son sens de la mélodie s'imposent et le classent vite sur le même plan que des grands noms comme
Michel Polnareff ou
Michel Berger dans le monde de la chanson. Il s'impose aussi juste avant les années
Mitterrand en porte parole de la jeunesse.
Durant la première moitié des
années 1980 Daniel Balavoine s'impose comme une figure importante de la musique
new wave (ou
synthpop) en France. Il émet d'ailleurs des critiques au début de la décennie envers une majorité d'artistes français « établis », qu'il accuse alors de faire de la musique de
music hall[réf. nécessaire], pas assez en rapport avec les attentes de la jeunesse, qui tend à se tourner davantage vers la musique anglosaxonne.
Pionnier dans le genre, il est avec
Jean Michel Jarre le premier à acquérir en France à grands frais le sampleur
Fairlight en
1984, sorte de synthétiseur assisté par ordinateur dont l'usage façonnera
toute la musique des années 80. Sa musique se définit par une mélodie recherchée, des percussions travaillées, et un usage prédominant de sons synthétiques soutenus sur les instruments traditionnels (synthèses proches du violon et de l'orgue), le tout mêlé à des effets synthétiques. S'ajoute à cela son univers rock, genre qu'il affectionne particulièrement (voix écorchée, usage habituel de la guitare
électrique...).
Ainsi, il combine tous les atouts de l'auteur-compositeur accompli qui font de lui un monstre audiovisuel incontournable des années 80 au visage attachant de « poupon », au même titre par exemple que
Coluche. Ses atouts étant : une musique populaire d'avant-garde donc, mais aussi des textes châtiés et engagés, qui dépeignent astucieusement diverses facettes de la société (célébrité, divorce, enfance, argent et réussite sociale, travail, guerres, drogue, torture, politique, amour, tolérance
et racisme, drames humanitaires, vie et mort, etc.), enfin et surtout une voix unique, un timbre inimitable, d'aucuns diront de "cristal", puissante , un tantinet écorchée, et en mesure de couvrir pratiquement trois octaves. Il entre très tardivement en voix de tête, capable de soutenir des notes très aigües avec néanmoins suffisamment de coffre pour qu'un néophyte distingue clairement dans sa voix fine, un timbre masculin.
Sa voix pourrait être de loin comparée à celle de
Freddie Mercury, et se démarque clairement de celle de chanteurs comme
Michel Polnareff ou
Sting, qui s'ils font souvent usage de leur voix de tête, se situent dans des fréquences où Daniel Balavoine aurait simplement mis à contribution sa voix pleine (normale).
De nombreux artistes ont interprété ultérieurement des chansons de son répertoire dont
Liane Foly,
Léna Ka,
Johnny Hallyday,
Nicole Rieu,
Pascal Obispo,
Patrick Fiori,
Florent Pagny,
Grégory Lemarchal, ainsi que
Marie Denise Pelletier avec sa reprise de la chanson « Tous les cris, les SOS » en
1987.
C'est le troisième auteur compositeur disparu qui génère le plus de droits d'auteur en France, derrière Joe Dassin et Michel Berger.