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 Un été voluptueux

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Nataly
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MessageSujet: Un été voluptueux   Un été voluptueux Icon_minitimeVen 3 Avr - 13:21

Un été voluptueux

Pourquoi ? Pourquoi était-elle revenue ici, sur cette plage, où dormaient tant de souvenirs ?
Le vent battait la dune de cette plage océane, soulevant le sable et sa douleur.

Certes elle avait ressentit le besoin de réfléchir à son avenir, maintenant qu’elle se retrouvait seule.
Quelques semaines auparavant, Georges l’avait quitté, lui laissant Désirée, leur fille de 3 ans. Oh, elle ne regrettait pas le départ de Georges, elle ne l’aimait plus. D’ailleurs l’avait-elle jamais vraiment aimer ?

Elle avait confié Désirée à sa grand-mère, elle avait besoin de faire le point, elle avait roulé, roulé, perdue dans ses pensées, qui l’amenèrent, ici, à Biscarosse. C’était le début de l’été, mais ce jour là le temps était comme son âme et son cœur, maussade et triste.

Et maintenant, en regardant la mer agitée, elle repensait à lui. Pas à Georges, non, à Emmanuel.
Emmanuel son premier amour, celui que l’on n’oublie jamais vraiment.

Cela avait commencé tout d’abord, par un flirt d’adolescent. Ils étaient voisins, Valérie, malgré ses grands yeux bleus, ses longs cheveux blonds et son corps longiligne, se trouvait « potiche » avec ses 1,72 m, et pensait que si elle ne recherchait pas celui qui lui plaisait, alors elle n’aurait qu’à rentrer dans les ordres.
C’est pour cette raison, que dès le jour où elle flasha sur Emmanuel, elle fit tout pour tenter de le séduire.
Après avoir lié d’amitié avec lui, elle se découragea un peu en voyant que malgré ses efforts, il ne se décidait pas à lui demander de sortir avec elle.
Elle comprit plus tard, que ce qu’elle prenait pour de l’indifférence était en fait de la timidité.

La sœur d’Emmanuel lui avait appris alors qu’elles venaient de faire connaissance, que ce dernier ne cessait de leur parler d’elle à la maison. Rassurée, Valérie décida que se serait elle qui ferait le premier pas. Et c’est donc le soir d’un dimanche de Pâques, qu’en guise de bise d’au revoir, elle l’embrassa. Elle ne fut pas si « cloche » que çà, car il répondit à son baiser ardemment.

Elle n’était pas peu fière dès le lendemain de se balader au bras de ce beau et grand brun, qui n’avait été inaccessible que par sa timidité.
Et c’est comme çà que l’été suivant ils passèrent tous les deux un mois au camping de Biscarosse.
Et c’est là sur cette dune, qu’un jour, il l’avait emmené.
Il lui avait dit :
« -Tu sais, je ne suis pas quelqu’un d’expansif, je ne montre jamais mes sentiments et je n’aime pas en parler. Et pour moi ce qui je vais te dire est très dur à faire, mais je tiens à ce que tu le saches… Je t’aime, et c’est la première fois que je ressens cela. Je t’aime maintenant et je sais que je t’aimerai toujours. »
Il lui avait pris le visage dans ses mains, la regardant de ses beaux yeux noirs. Alors elle vit qu’il était sincère, et elle aussi l’aimait !
Ils s’embrassèrent tendrement. Ils se prirent la main et avancèrent sur la dune, leur visage face au vent qui venait du large.
Dans la tête de Valérie les mots d’Emmanuel faisaient encore écho, un frisson la saisit, elle s’arrêta de marcher et embrassa passionnément Emmanuel, pris dans leur baiser fougueux, ils s’agenouillèrent sur le sable, à un endroit où la dune formait une cuvette qui les rendait protégés du vent et … Des regards des plagistes.

Ils s’embrassaient toujours plus passionnément encore et malgré le soleil Valérie ressentait des frissons lui parcourir le corps quand Emmanuel faisait glisser sa langue le long de son cou puis lui mordillant le lobe de l’oreille.
Elle entendait sa respiration qui faisait accélérer le rythme de son cœur.
Tout en continuant de l’embrasser Emmanuel se mit à la caresser, flirtant avec les limites de son bikini.
Elle voulut aussi le caresser, mais il lui retint les bras d’une main, pendant que l’autre continuait son périple sur son corps.
A défaut de ne pas utiliser ses mains pour le caresser, elle redoublait d’ardeur dans ses baisers et ressentant la douceur de ses caresses avec bonheur, elle frémissait délicieusement, frustrée pourtant de ne pouvoir lui rendre de si tendres cajoleries.
Puis la bouche d’Emmanuel descendit vers ses seins, et malgré le haut de son maillot, elle sentait sa bouche lui téter voluptueusement le mamelon, il descendit vers son ventre, lui lâchant les mains. Elle lui prit la tête, lui caressant les cheveux au rythme des vagues de plaisir qu’elle ressentait, il descendait encore vers son pubis, légèrement protégé par son maillot de bain et malgré cette barrière futile, elle sentit son plaisir et son désir redoubler d’intensité.
Il remonta, le long de son corps pour retrouver sa bouche et s’embrassèrent avec fougue. Il amena doucement son corps sur elle, elle sentit alors, à travers leur maillot respectif, son désir à lui. Elle était vierge, et à ce moment-là, elle oublia son vœu de chasteté avant le mariage et ne souhaita soudain que lui appartenir ici et maintenant.
Emmanuel alors lui susurra à l’oreille :
« -Je t’aime et je veux respecter ton vœu et t’honorer le jour de notre mariage, mais je te ferais pourtant connaître les plaisirs de nos corps. »
Il reprit de l’embrasser de plus belle, en frottant son corps contre le sien. Elle sentait, elle ressentait son membre tendu et voulût être plus prêt de lui, au plus près de lui, au bord de la fusion… Pour lors, elle se tortillait lentement sous lui, elle sentait venir un doux plaisir, qui lui faisait mêler ses gémissements au chant du vent.
Elle redoublait de caresses troublées pourtant par cette sensation de plaisir qui allait grandissante.
Emmanuel lui soufflait des mots d’amour, elle lui répondait avec la plus pure des sincérités. Et dans leur folle danse, ils arrivèrent à un extase qu’elle n’avait jamais connu auparavant.
Haletant, le cœur en émoi, les membres tremblants, ils s’enlacèrent, savourant leur bonheur.
« - Je t’aime à la folie ! » Lui dit-elle.
C’est alors qu’elle reprit conscience du lieu où ils se trouvaient.
Mon Dieu ! Et si quelqu’un les avait vu ? Oh, après tout, ils n’auraient pu voir que de l’amour, de l’amour pur, sans vice, sans défaut, de l’amour vrai !

Ils étaient restés ensemble deux ans. Comment avait-elle put oublier ce jour-là pour que deux ans après elle le quitte ?
Et pourquoi ? Pour un caprice, un caprice d’enfant ?
Elle avait fait la connaissance, d’un garçon par hasard, un garçon qui imitait à la perfection son chanteur préféré. Il avait tout ses disques, il savait tout de lui. Un vrai fan comme elle !
Alors, elle avait commencé à délaisser Emmanuel qui ne partageait pas la même passion pour se tourner vers Georges, le fascinant Georges.

Un jour Georges, lui fit clairement comprendre, qu’ils ne pouvaient rester amis car il était amoureux d’elle. Il lui donnait le choix, ou ils sortaient ensemble ou bien il sortait définitivement de sa vie.
Après réflexion, elle estima qu’Emmanuel ne lui montrait plus son amour. Peut-être d’ailleurs ne l’aimait-il plus ? Ne lui avait-il pas dit à un moment qu'elle ne faisait pas parti de sa famille ? Certes, il devait souffrir pour dire çà, mais il l'avait blessé. Pour elle, à lui tout seul, il avait été sa famille à elle.

Ce Georges en plus, avait un côté fascinant ! Emmanuel était toujours d’accord avec elle, ils ne débattaient de rien, il ne donnait jamais son avis.
Finalement Georges avait semblait plus passionnant !

Elle avait donc quitté Emmanuel, prétextant qu’après tout cela ne s’était jamais vu de se marier avec son premier amour, qu’il fallait connaître plusieurs petits amis avant de trouver le bon…
Et voilà, voilà comment elle avait fait la plus belle bêtise de sa vie.
Et là ce jour là sur la dune, elle ne pouvait que s’en mordre les doigts et pleurer sur elle, comme la bruine fine qui commençait à tomber sur elle.

(A suivre... Peut-être...)
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